Sous l’Ancien Régime, onze villes du Morbihan sont organisées en communauté. Ce sont Auray, Hennebont, Josselin, Lorient, Malestroit, Ploërmel, Pontivy, Port-Louis, Rhuys, La Roche-Bernard et Vannes.
Les communautés de ville dont les institutions ne présentent aucune uniformité partagent...
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Sous l’Ancien Régime, onze villes du Morbihan sont organisées en communauté. Ce sont Auray, Hennebont, Josselin, Lorient, Malestroit, Ploërmel, Pontivy, Port-Louis, Rhuys, La Roche-Bernard et Vannes.
Les communautés de ville dont les institutions ne présentent aucune uniformité partagent cependant quelques traits communs essentiels :
- Elles gèrent les affaires municipales laissant aux généraux de paroisse le seul gouvernement intérieur des paroisses urbaines ;
- Elles ont des "deniers communs" et administrent un budget. Les recettes, essentiellement les octrois et, dans une moindre mesure, les autres droits sur les marchandises et les revenus patrimoniaux ne couvrent pas les dépenses consacrées à l’entretien des bâtiments publics, fêtes et cérémonies, gages du personnel, collèges, etc d’autant qu’elles sont largement ponctionnées par le fisc royal ;
- Elles dépendent étroitement du pouvoir central donc de l'intendant qui apprécie l'utilité et la légalité des dépenses ;
- Elles sont des corps privilégiés, leurs habitants jouissant d'exemption fiscales variables d’une ville à l’autre. Ces institutions traitent des travaux publics, de la voirie, du casernement et logement des troupes, etc., sans oublier les procès-verbaux d’élections, l’enregistrement de lettres patentes, les déclarations de défense des intérêts de la ville… Leurs députés siègent aux États de Bretagne, où ils constituent à eux seuls l’ordre du Tiers. À ce titre, les communautés de ville participent aux débats politiques. Fer de lance de l’opposition du Tiers aux privilégiés lors de la session des États de Bretagne en décembre 1788, elles relaient des idées du Tiers dans les campagnes. Pour les villes dont les cahiers de doléances ont disparu, la lecture des cahiers des charges sur ces registres présentent un intérêt majeur.
- Elles sont composées du maire, investi du droit exclusif de présider les séances, du procureur-syndic qui prononce les réquisitions durant ces séances, du greffier qui rédige les délibérations, garde les archives et est chargé de la tenue des comptes; Viennent ensuite un nombre variable d'échevins, équivalents de nos conseillers municipaux.
À partir de 1763, les maires sont élus sur une liste de trois candidats choisis par les communautés et agréés par le gouverneur de la province.